Le professeur d’université Roger Baillet, à qui l’on doit déjà plusieurs livres, comme Vivaldi ou l’évanescence de l’être qui nous parle bien évidemment de musique ou encore Michel-Ange ou la sculpture de l’être sur la peinture, la sculpture et l’architecture, ajoute à sa bibliographie un titre sur la danse intitulé Terpsychore ou la légèreté de l’être.
Terpsychore ou la légèreté de l’être
La métamorphose. C’est ainsi qu’est décrite la seconde naissance d’Alba, orpheline syrienne emmenée en France lorsqu’elle était bébé. Cette seconde naissance, que l’on peut qualifier de renaissance, est une prise de conscience de l’être qu’elle va devenir plus tard. Car pendant longtemps, Alba a cherché qui elle était. Elle ne se sentait à sa place nulle part. Les autres lui vouaient une totale indifférence, à l’exception de quelques rares personnes qui ont marqué sa vie. Il faut dire qu’Alba est attirée par la nature environnante, la lecture, la musique, se démarquant très fortement des jeunes de son âge. Sa faculté à mémoriser les choses en un temps record et à assimiler leur utilisation fait qu’elle se lasse très facilement des choses matérielles. Mais la nature elle, par exemple, ne cesse de l’émerveiller. Les possibilités de lecture sont infinies. Cette différence fait d’elle un être à part. C’est ce que nous raconte la première partie du récit, intitulée « L’être ».
« Au début, et même pendant assez longtemps, ces discours accomplis de personnes très cultivées m’avaient intimidée. Je faisais silence pour bien écouter, les recevais comme une pluie féconde. […] Assez vite pourtant, j’avais eu la vague impression que nous ne comprenions pas les mots de la même façon. Ce n’était pas une question de vocabulaire : j’avais tant lu, avant même de les rencontrer, et j’emmagasinais encore tellement, que rien ne m’échappait. Comment dire ? Je comprenais avec mes mains, mon corps. Comme si les mots m’étaient tombés dessus pour de vrai, quand je les avais rencontrés, comme un vrai pétale, une vraie goutte de rosée. Quand eux, peut-être, récitaient quelque chose d’appris à l’école ? »
Alba se découvre dans Terpsychore ou la légèreté de l’être
Dans la seconde partie, intitulée « La danse », Alba se découvre. Elle prend conscience de qui elle est. Elle découvre son corps, et comprend qu’elle a rapport très particulier à la musique, même si elle met du temps à découvrir de quelle manière. Dans cette seconde partie du récit, tout est rapport à la danse. Elle prend sa première leçon de danse auprès d’Azazel, un danseur du théâtre de Mariinski qui deviendra son amant. Et à partir de cet épisode de sa vie, Alba voit des signes de danse partout. Les mains d’une sculptrice qui façonnent des figures se transforment en danse. Alba voit de la danse en toute chose. Un jour, dans son salon, elle exulte sur une musique et se met à danser devant ses invités, terminant sa performance en un nu intégral. Alba a trouvé sa voie. Elle sait maintenant qui elle est.
Roger Baillet, un auteur fasciné par l’art
Terpsychore ou la légèreté de l’être nous parle de danse, mais aussi de musique, de littérature, de sculpture… C’est un thème cher à Roger Baillet : les correspondances entre les diverses formes artistiques. En lisant ce roman, on ressent toute la passion de l’auteur pour les arts, quels qu’ils soient. Beaucoup de poésie se dégage de son écriture. Son personnage d’Alba est un personnage très fort, que l’on aime dès les premières pages. Un livre qui se dévore !
* Édition Des auteurs des livres
* Genre : Romans
* Sous-catégories : Historique
* Prix : 12,50 euros
* ISBN : 978-2-492375-08-8
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