Un procédé ancestral

Le matcha (抹茶) signifie « thé moulu ». En effet, il s’agit d’une poudre très fine de thé vert. Cette poudre est obtenu à partir des feuilles réduites en poudre : du tencha (qui signigie« thé de broyage » en japonais).

Cette variété de thé est issu de la meilleure qualité de camélia. En effet, celui-ci reçoit un soin tout particulier : trois  semaines avant la récolte, les buissons de thé sont couverts. Ce procédé permet de les protéger de la lumière directe du soleil. On appelle cela la culture ombragée.

Traditionnellement (1603-1868 ap. JC), l’on utilisait les nattes de bambou et pailles de riz pour filtrer la lumière. filtrer la lumière.  Aujourd’hui, l’on se sert de bâches en nylon ou de tonnelles.

En protégeant les feuilles du soleil, cela va ralentir leurs croissances. Les feuilles seront alors plus sombres. Ensuite, ce procédé va renforcer la production d’acides aminés. C’est ce qui lui donne ce goût de thé doux ainsi que son taux élevé en catéchines. Pour finir, ces jeunes feuilles de thé sont séchées et moulues en une poudre verte clair très fine : le fameux matcha.

L’histoire du Matcha

L’histoire du matcha remonte il y a plus de 800 ans. Cette boisson étaient consommée par les moines bouddhistes zen. Ce serait un le moine religieux japonais Eichû (743-816), qui aurait ramené  en premier le thé au Japon. Celle-ci était à l’époque sous forme de briques. Du faite de sa rareté, seul l’élite et l’empereur la consommait.

C’est en 1191, que le moine bouddhiste Eisai (1141-1215) aurait rapporté de Chine une nouvelle manière de consommer le thé. Celle-ci correspond au Matcha que nous connaissons aujourd’hui : le thé vert réduit en poudre.  Cette méthode s’est très vite répandu  au Japon, mais fut abandonné assez vite en Chine.

À l’époque du moine bouddhiste Eisai, ce thé était consommé comme médicament et comme stimulant par les moines bouddhistes zen. En effet, cela les permettaient à rester éveillés et concentrés pendant de longues heures de méditation.

Cependant, au 16^ème siècle, le moine zen Sen no Rikyū va renier les bases de la cérémonie du thé japonaise (le « Cha No Yu »). Le matcha faisant parti de celle-ci, est alors oubliée.

Pour finir, c’est en 1835 qu’a été inventé le Tencha. Il s’agit d’un thé issu d’un nouveau procédé de culture du thé vert japonais. L’on arrête ainsi de produire du Matcha issu de thé vert courant . Ce type de Tencha ou « thé d’ombre », développe des saveurs  particulières : à la fois douces, riches, et raffinées.

Matcha ou Tencha ?

Beaucoup de sites internet proposent du « faux matcha ». En effet, ceux-ci vendent enfaite du tencha.

Mais quelle est la différence ?

Une fois la récolte faite, si les feuilles sont enroulées avant le séchage, le thé sera appelé gyokuro.

A l’inverse, si les feuilles sont dépliées avant le séchage, elles vont un peu « s’émietter » et produire du tencha (碾茶). Le tencha sera ensuite moulu en une poudre très fine : le matcha.

Ainsi, seul le tencha en poudre peut être sous la qualification de matcha. Les autres variantes de thés moulus sont quant-à elles appelées konacha (粉茶, thé en poudre).

Attention tout de fois, car la région la plus réputée pour son matcha est Nishio, (située dans la préfecture d’Aichi). Là-bas le matcha est appelé Nishiocha.

Il faut ainsi, bien regarder d’où provient le matcha et comment celui-ci est produit.

Pourquoi le Matcha est cher? 

Le matcha est généralement plus cher par rapport aux autres formes de thé. Ce prix s’explique notamment part sa production longue. En effet, il s’agit d’un processus qui demande une certaine main d’oeuvre humaine et du temps.

Ensuite, le Japon produit chaque année 100,000 tonnes de thé. Mais, 99% du matcha qui est produit au Japon, est consommé seulement Japon. Ainsi, seul 1% de celui-ci est exporté. Les frais d’exportations sont alors très coûteux.

Êtes-vous tentés de découvrir le matcha ?