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Artistes / Culture

Éléonore Guérineau, danseuse à l’Opéra

Éléonore Guérineau, sur le chemin des étoiles

Dès l’âge de trois ans, Éléonore Guérineau lace ses chaussons de danse, qui deviendront au fil du temps, demi pointes, puis pointes. Inscrite très jeune à l’école de son quartier, elle rejoint ensuite à onze ans et demi, l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, installée à Nanterre par la danseuse étoile Claude Bessy.

Avec ferveur et beaucoup de courage, la jeune fille s’investît à fond dans cette discipline qui va devenir à l’âge de seize ans, son métier.

La danse, une passion

Il faut beaucoup de passion pour ne jamais se décourager face aux nombreuses difficultés qui jalonnent le parcours de la danseuse, confesse Eléonore, maman d’une petite fille de sept ans.

Ses sources d’inspiration : Sylvie Guillem, Monique Loudière, ou encore Marianella Nuiez, actuellement l’une des meilleures étoiles de sa catégorie, lui insufflent une belle motivation, afin de se découvrir, se libérer et se dévoiler…

En 2018, à sa demande, pour une remise en question en quête d’évolution, elle obtient une année sabbatique au sein de l’Opéra de Zurich, où son art s’en sortira renforcé. Mais un an sans son enfant de quatre ans restée aux bons soins d’un papa héroïque, c’est difficile ! Les retrouvailles en famille
seront pour tous, une belle récompense. Alors, aucun regret.

Lorsque je lui demande quel est son plus beau souvenir de scène, elle répond spontanément : Giselle, dans le rôle principal à l’Opéra Garnier. Elle a alors vingt-sept ans et sa carrière est ensoleillée de succès. Elle cite également une pièce de William Forsythe, Of Any If And, où le chorégraphe lui à accordé sa confiance, ou encore Seasons’Canon de Crystal Pite.

Et après ces longs mois d’arrêt de l’Opéra dus au confinement, elle commence par prendre enfin quinze jours de repos, suite à une tournée épuisante au Japon. De retour, c’est entraînement quotidien chez soi à la barre, à l’aide de matériel prêté par l’Opéra, puis avec une voisine, jeune élève de l’école du ballet de Marseille, en visio, afin de s’auto stimuler. Le deuxième confinement s’est déroulé in situ à l’Opéra, avec des cours en studio , ce qui permettait de retrouver enfin un espace.

Un sport de Haut Niveau

Dans cette discipline qui pourrait sembler idyllique, on ne relâche jamais, on se met en état de challenge perpétuel. Heureusement, les 154 danseurs bénéficient d’un suivi médical au sein de l’institution. Ce sont des sportifs de haut niveau.

Entre les deux Opéras parisiens, c’est Garnier, qui indiscutablement en représente toute l’âme. Cependant, il faut courir en permanence d’un palais à l’autre, pour ne pas perdre de temps, car la jeune femme est arrivée au grade de sujet, le dernier grade du corps de ballet. Également demi- soliste, -c’est la dernière étape avant l’objectif de toute danseuse – ; le rôle de soliste. Être soliste permet d’accéder au rôle d’Etoile.

La rentrée s’annonce intense : Le traditionnel gala d’ouverture du 24 septembre, Play d’Alexander Ekman, Le Rouge et le Noir dans une nouvelle création de Pierre Lacotte. Une soirée Russe et Don Quichotte, pour les fêtes de fin d’année, La Bayadère, le Songe d’une nuit d’été, Carmen, Giselle…mais à part Le Rouge et le Noir pour lequel elle s’entraîne déjà, elle ignore encore à ce jour, dans quels spectacles elle dansera.

Rejointes par Adrien Perreau, en charge du Patrimoine du Palais Garnier, j’apprends en confidence, que mademoiselle Éléonore Guérineau est l’une des meilleures techniciennes de l’Opéra.

Le lendemain, nous avions rendez-vous tout près de l’Opéra Garnier, avec le styliste Franck Sorbier, pour une séance de photos, dans d’alcôve très privée de son atelier de couture.

Crédit photo : Adrien Perreau

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