Un avenir prometteur pour cette jeune skieuse de 16 ans CHLOE CORNU WONG
Chloé Cornu Wong est une jeune niçoise qui, à 16 ans, parcourt déjà le monde entier. Et ce,
pour faire face aux plus grandes pistes de ski. En pleine période de qualification ski alpin pour les Jeux Olympiques de 2022, elle espère pouvoir représenter Hong Kong, son pays natal. Aujourd’hui, elle pratique sa passion avec la conviction certaine que le ski peut davantage se démocratiser en Chine. Pour en apprendre un peu plus, nous l’avons interviewé dans les locaux d’APM Monaco, partenaire officiel de cette jeune sportive inspirante. Nous les remercions d’ailleurs pour leur accueil.
Bonjour Chloé, le ski a-t-il toujours été une passion pour vous ?
CCW : Oui, j’avais 3 ans lorsque je suis montée sur des skis pour la première fois. J’ai ensuite évolué en club plusieurs années. Puis, dès mes 12 ans, ma vie a commencé à radicalement changer. En effet, j’ai débuté en sports études à cet âge, et la même année, j’ai commencé à représenter Hong Kong. Avoir beaucoup de responsabilités d’un coup et des personnes qui commencent à compter sur moi étaient une pression difficile à gérer au début mais qui n’a en aucun cas effrité mon affection pour le ski. Au contraire, elle n’a fait que de me motiver davantage à m’entraîner pour progresser.
Avez-vous une station ou une piste de ski qui vous a particulièrement marqué ?
CCW : Oui, c’est la station Les 2 Alpes car c’est là que j’ai fait ma sélection pour Hong Kong avec mon père. Je pense que ce moment où j’étais sur la piste fût un déclic sur le fait que je veux en faire mon métier. Et cela a renforcé notre relation père-fille. De plus, nous avons rencontré des personnes géniales, qui ont cru en moi.
Qu’est-ce que le ski vous apporte au quotidien ?
CCW : Au quotidien, le ski me permet de mûrir en m’inculquant des valeurs qui, pour moi, sont essentielles comme la maîtrise et le travail. Elles me font gagner en ténacité et en persévérance qui, même en dehors du sport, sont des notions très importantes à maitriser rien que pour les études par exemple.
D’ailleurs, vous faites des études par correspondance, comment gérez-vous votre vie sociale ?
CCW : Forcément, je ne vis pas mon adolescence comme tout le monde. Mais étant en collocation, cela me permet de relâcher la pression et de me pousser à sortir même quand je suis fatiguée à la suite d’une grosse journée. Avec mes déplacements, le parcours d’études classique n’était pas possible, mais cela ne me dérange pas car j’adore voyager, découvrir de nouvelles destinations mais surtout d’autres cultures. De plus, j’ai la chance d’avoir une famille qui me soutient et qui, bien souvent, me suis dans mes déplacements.
Comment appréhendez-vous les Jeux Olympiques de 2022 ?
CCW : Je travaille dur et sans relâche pour les Jeux Olympiques de 2022. J’essaye de parfaire ma préparation afin d’être éligible. Par moment, cela peut parfois être difficile mais comme j’ai pu le dire, j’ai la chance d’avoir un soutien infaillible de ma famille. De ce fait, j’arrive à gérer la pression et à relativiser.
Et pensez-vous pouvoir gagner ?
CCW : Pour être honnête, je ne pense pas être favorite. J’ai moins d’expérience que la plupart et ce sera ma première participation aux Jeux Olympiques. Contrairement à d’autres à qui ça leur est familier. Je rencontre donc une difficulté supplémentaire que je dois apprivoiser. Mais je pense que mon jeune âge peut aussi être une qualité. J’ai de l’énergie à revendre, de la niaque et de la fraîcheur. Mon objectif premier est d’en ressortir grandie et plus forte. Je veux tout simplement rendre fier Hong-Kong. Et si je peux décrocher le podium voire la première place, ça n’en sera que du bonus !
Quelles sont vos ambitions ? Avez-vous de futurs projets ?
CCW : Evidemment. Notamment pour défendre mes origines. Mon plus grand rêve est de démocratiser le ski en Chine. C’est-à-dire le mettre à la portée de tous. Par exemple, en France, les voyages scolaires sont inclusifs et sont justement une belle occasion de faire
découvrir ce sport à tous. Alors qu’en Chine, ces opportunités-là n’existent pas vraiment car le ski ne fait pas encore parti de la culture chinoise. Pourtant, c’est peu connu mais il y a des stations de ski dans ce pays ! Je trouve cela dommage car je suis persuadée que sur 1,7 milliards d’habitants, il y a des passionnés de ski. Et je souhaiterai qu’on leur donne toutes les clés pour réussir. Et je veux pouvoir être actrice de ce changement. Mais je pense qu’il faut y aller étape par étape. Donc pour le moment, je me concentre sur ma préparation aux Jeux Olympiques.
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