Confidence de l’artiste Camille Lellouche
Actrice, humoriste et chanteuse… Aujourd’hui, Fresh Mag Paris vous propose un entretien avec Camille Lellouche, une artiste multi-facette pleine d’énergie.
Vous êtes une chanteuse engagée avec à chaque fois des paroles intenses. Quels seront les prochains sujets que vous souhaiteriez aborder dans votre musique ?
C’est marrant cette question parce que je suis actuellement enceinte de 8 mois et que je vais accoucher peut-être devant vous.(rires)
Ce que j’ai constaté, c’est qu’en étant enceinte, je compose des chansons très positives, très solaires. Ce qui n’était pas le cas avant de rencontrer mon conjoint et avant cette grossesse.
Dans mes dernières compositions, je parle notamment de l’homme qui partage ma vie. Je ne parle pas encore de mon bébé parce que je ne l’ai pas encore rencontré, mais je parle un peu de la grossesse dans une des chansons. Les derniers sons sont plus enjoués : si on pleure, c’est plus de joie que de tristesse ! La vie fait que l’on inspiré par notre parcours, ce qui est le cas pour moi dans la composition musicale. J’exprime en chanson ce que je ne pourrais jamais dire dans l’humour.
Dans l’humour, on est là principalement pour faire rire, même si de temps en temps, j’en profite pour placer des messages.
En musique, je parle beaucoup plus de mon vécu. Des choses qui sont parfois tellement durs à dire que c’est plus simple pour moi d’en parler à travers les chansons. Je n’ai pas de carapace avec la musique.
Je reste toujours honnête, autant sur la scène humoristique que sur la scène musicale. Mais je ne ressens pas de barrière avec la musique.
Votre dernier single s’appelle « Ohna » en featuring avec Tayc. Quels sont les prochains artistes avec lesquels vous souhaiteriez collaborer ?
Il y a beaucoup d’artistes avec qui je souhaite collaborer dans le futur. Je suis déjà heureuse d’avoir collaboré avec certains d’entre eux.
Pour la réédition de mon album , j’ai collaboré avec Enzo, un rappeur que j’adore. Il m’a dit d’ailleurs que c‘était la première fois qu’il collaborait en duo. J‘apprécie cette personne parce qu’il est comme moi, il est multifonction. A la fois, il est un businessman, un producteur, un rappeur, un acteur. De mon côté, je suis chanteuse, actrice, productrice, humoriste…C’est important pour moi de revendiquer ce côté « multifonction ».
Je pars du principe que pour moi, tu peux te permettre de dire et de faire plein de choses si tu les fais bien.
Dans la réédition, d’autres gens devaient participer, mais on n’a malheureusement jamais trouvé le timing et le bon moment. Comme avec Kerry James ou IAM, avec qui on essaye de s’organiser sur nos plannings respectifs. Heureusement, il y aura d’autres occasions.
Est-ce que la grossesse vous a changé ?
La grossesse m’a apaisé, autant que la personne avec qui je suis. Je pense que j’ai trouvé une forme d’équilibre. Je me sens plus cool, alors que je 
suis de nature angoissée avec des tocs. Je me rendais malade parfois à être perfectionniste, à vouloir trop tout le temps m’investir partout.
Depuis que j’ai conscience que je vais avoir un enfant, je n’ai pas envie de lui transmettre que des choses négatives. On me dit souvent dans mon entourage que, depuis que je suis en couple et que je suis enceinte, je suis devenue beaucoup plus apaisée.
En plus, j’ai aussi 36 ans, donc à un moment donné, il faut se détendre quoi ! (rires) J’aimerais bien mourir vieille, genre pas à 60 ans d’une crise cardiaque !
Vous allez être en tournée l’année prochaine, avec trois dates en février 2023 à l’Olympia de Paris. Comment vous vous sentez par rapport à cette tournée ?
En fait, vu que je suis monté sur scène depuis 1742, je pense que pour moi que c’est incroyable ! (rires) Surtout d’aller à l’Olympia en musique. Car je l’avais déjà fait, mais en tant qu’humoriste. C’est une belle récompense pour moi que de faire cette scène dans les deux domaines que j’aime le plus. Je suis contente parce que je vais voir durant trois jours d’affilé mon nom sur la devanture de l’Olympia. C’est un truc dont on ne peut jamais être blasé.
Entre le chant et l’humour, avez-vous une préférence ?
C’est une question qu’on m’a posée, je pense, 742 fois ! (rires) Mais non, je n’ai de préférence à proprement parler. C’est plus des périodes où je me sens plus à l’aise dans l’un ou l’autre de ces domaines.
Dans l’humour, je trouve que c’est beaucoup plus dur. Parce que faire rire demande beaucoup de travail en amont. Il y a des moments durs où des fois ça rit moins. Des fois, tu te dis : »- Cette vanne là n’est pas du tout passée, je dois la réécrire. » Quand tu fais des scènes ouvertes, tu testes constamment avec le public.
Dans la musique, une chanson, tu l’écris, tu la composes et tu la sors. Après, tu vois si ça marche ou pas. Je dis ça entre guillemets, mais c’est quand même rare, car quand on sent quand la chanson est bonne.
L’humour prend beaucoup plus de temps que la musique. Par exemple, dans mon spectacle, j’ai joué 400 fois et j’ai enlevé deux sketchs qui ne marchaient qu’une fois sur trois. J’ai écrit entretemps d’autres choses. L’humour, c’est plus dur car c’est le rire qui rythme ton spectacle. De plus, tu es seule sur scène, ce qui n’est pas forcément évident.
En musique, on t’écoute, on chante avec toi, donc c’est plutôt positif. Tu es entouré avec ton groupe, avec ton équipe. C’est différent comme ambiances.
Est-ce vous vous considérer comme une influenceuse, avec le succès rencontré sur Instagram notamment ?
Je suis influenceuse, mais malgré moi ! Car influence, je considère que c’est un vrai métier ! Si je suis influenceuse, j’essaye de l’être de manière positive par rapport aux messages que j’essaye de délivrer. Quand je fais des vidéos, il ya toujours derrière celles-ci l’envie d’être la plus positive et
la plus bienveillante possible, notamment sur la consommation même des réseaux . Je ne dénigre pas, mais je trouve que l’on est dans un monde où il n’y a pas forcément que de bonnes influences. Tout ça peut être parfois nocif. Quand, par exemple, je vois des filles de 15 ans qui veulent utiliser du botox pour imiter leurs idoles. Je ne pense pas que ce soit le meilleur message à transmettre.
Moi, quand j’avais 15 ans, j’avais deux mèches grasses sur le front et je n’avais pas l’envie de me refaire le nez. Je pense que sur les réseaux sociaux, on veut un idéal qui est un peu surréaliste. La vraie beauté, c’est d’être naturelle. Je ne suis pas contre la chirurgie si c’est dans le but de régler un complexe trop douloureux, un truc qui répare ou qui sublime ton naturel. Mais je trouve que c’est important de faire attention aux messages que l’on véhicule.
J’essaie de prôner l’acceptation de soi pour rassurer, toujours avec humour. J’essaye toujours de penser à la jeune génération qui me suit et à ce que je leur transmets dans les réseaux que j’utilise. Même si j’essaye d’être la plus naturelle possible sur Instagram, je maîtrise au minimum mon image. Comme je n’utilise pas de filtres et que je suis le plus nature possible, je me suis pris des commentaires. Mais ça me passe au-dessus, car ça je me sens plus libre de parler de tout et de rien.
J’ai ressenti ce rapport biaisé au corps durant ma grossesse où j’ai pris 17 kilos et que je voyais sur Instagram des femmes enceintes qui sont des bombes atomiques, sans cellulite. Mais je rétablis la vérité en montrant les réalités de la grossesse : les vergetures, le mal de dos…
Avez-vous des projets dont vous pouvez nous parler ?
Et bien déjà, pour commencer, j’ai hâte de délivrer cet enfant ! (rires) J’ai hâte aussi d’être sur scène avec la tournée.
Pour les projets, il y aura bientôt un film sur les plateformes de streaming. Je serais au casting accompagné de Kev Adams.
Vous pourrez bientôt voir le clip d’un morceau qui me tient beaucoup à cœur intitulé « Ne me jugez pas ». Le casting sera composé de gens de mon public qui transmettent leurs vécus, des gens magnifiques. Une manière de remercier ma communauté et de continuer à véhiculer des valeurs positives.
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