Fin de saison au Domaine des Andéols : la Provence à cœur ouvert
Entre art, nature et gastronomie solaire, le Domaine des Andéols ferme sa saison sur une note d’émotion et de sincérité. Rencontre avec le chef Vincenzo Regine, qui signe une cuisine inspirée, entre Italie et Provence.
Une parenthèse hors du temps en Provence

À Saint-Saturnin-lès-Apt, en plein cœur du Luberon, le Domaine des Andéols s’endort doucement sous la lumière dorée de l’automne.
Entre oliviers centenaires, vignes ondulantes et champs d’amandiers, ce lieu unique conjugue art, nature et hospitalité dans une harmonie rare.
Les huit Suites Nature et les onze Maisons indépendantes se fondent dans un écrin paysager préservé — chacune différente, intime, baignée de lumière, avec sa piscine et son fragment de Provence.
C’est ici que Patrizia et Olivier, passionnés d’art et de beauté, cultivent l’esprit du partage. Leur philosophie : une hospitalité sincère, sans ostentation, où la simplicité devient luxe et la convivialité un art de vivre.
Une fin de saison en douceur

Quelques jours avant la fermeture du Domaine, le 21 octobre, le calme s’installe.
Le restaurant gastronomique La Loggia et le bistrot Le Platane ont déjà refermé leurs portes, laissant place à une carte éphémère de fin de saison servie au bar de l’hôtel.
Le chef Vincenzo Regine, fidèle à son instinct méditerranéen, y propose une cuisine courte, sincère et lumineuse :
quatre entrées, quatre plats, quatre desserts, comme un dernier clin d’œil avant le repos hivernal.
Rencontre avec le chef Vincenzo Regine : “La cuisine, c’est une émotion simple, comme un rayon de soleil”

Natif du golfe de Naples, Vincenzo Regine a grandi parmi les agrumes, les herbes et les parfums de la Méditerranée.
Son parcours l’a mené des tables étoilées d’Europe jusqu’à la Provence, où il a trouvé un nouvel équilibre :
“Ici, je retrouve la lumière de mon enfance. La Provence et l’Italie ont en commun la générosité, la sincérité, le goût du vrai. Ma cuisine se nourrit de ce dialogue entre mes racines italiennes et le terroir provençal.”
En cette fin de saison, il a imaginé une carte de transition, inspirée du potager du Domaine et des produits locaux :
“Tout est plus simple, plus instinctif. On cuisine les légumes du jardin, les figues du Domaine, les poissons de Méditerranée. C’est une manière de revenir à l’essence de la cuisine : le produit et l’émotion.”
Pour cette fin de saison, alors que les restaurants La Loggia et Le Platane fermaient doucement leurs portes, le chef a imaginé une petite carte éphémère, servie au bar de l’hôtel :
4 entrées, 4 plats, 4 desserts — un condensé d’émotion et de sincérité, où chaque bouchée évoque la terre, le soleil, et la douceur de vivre.
Une cuisine du cœur et des sens

Lors de mon séjour, j’ai pu goûter à plusieurs créations du chef : le crémeux de pois chiches au romarin — tout en douceur et équilibre, le carpaccio de bœuf fumé — d’une justesse remarquable, le risotto noir à l’encre de seiche, vibrant et iodé,
et enfin, un dessert à la poire, délicat et parfaitement de saison.
Chaque assiette raconte une histoire, un paysage, une lumière. Rien n’est superflu, tout respire l’authenticité.
“La générosité, ce n’est pas la quantité, c’est l’intention”, confie le chef. “Je veux que mes plats transmettent la chaleur humaine qu’on ressent ici, au Domaine.”
Vers une nouvelle saison
L’année prochaine, Vincenzo Regine et son équipe rêvent plus grand :
“Nous allons développer un potager d’envergure, pour cultiver encore plus de légumes et d’herbes du Domaine. Nous avons déjà des oliviers, des figuiers, des vignes… mais nous voulons aller plus loin dans l’autonomie et la saisonnalité.”
Le chef travaille aussi sur un nouveau menu intitulé « À la croisée des chemins », symbole de la rencontre entre ses racines italiennes, son parcours de vie et la Provence qui l’inspire.
La saison s’achève, mais l’esprit du lieu, lui, reste vivant : celui d’une Provence éternelle, sincère, solaire — où chaque assiette devient une déclaration d’amour à la nature.
Rendez-vous en avril 2026, lorsque le Domaine rouvrira ses portes et que les champs de lavande redeviendront l’horizon violet de ce coin de paradis.
D’autres articles par Janaina Pedroza sur www.luxepapilles.com



