Des habitants de la vieille ville qui refusent de se mêler aux habitants des lotissements plus récents. Des habitants des cités qui méprisent ces riches qui les regardent de haut. Des secrets de famille et des histoires d’amour qui s’enveniment. Voici le point de départ du nouveau roman de Marc Desaubliaux. À découvrir aux éditions Des auteurs des livres.
Marceline ou le monde des autres : Une lecture plaisante
Ce qui me plaît en commençant la lecture d’un roman de Marc Desaubliaux, c’est que je sais d’avance que je vais aimer. La question est de savoir à quel point je vais être bouleversée, car il faut bien le dire, son écriture parfois très intimiste peut déranger, ou du moins mettre mal à l’aise. Mais même dans ces cas-là, je sais que ça n’ira pas trop loin, que je ne serai pas choquée, que je ne serai pas rebutée. Et que, comme toujours, une fois le livre terminé, j’attendrai avec impatience de pouvoir en lire un autre du même auteur !
Une intrigue au cœur de Rougemont
L’histoire se passe dans la petite ville de Rougemont, à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris. Dans cette commune dont on peut admirer les vestiges de l’époque gallo-romaine, les habitants de la vieille ville et ceux des lotissements construits autour dans les années 1960 ne font pas bon ménage. Encore pire, il est de coutume qu’ils ne se mélangent jamais. Pour résumer grossièrement la situation : les riches sont installés depuis plusieurs générations dans la vieille ville et les plus modestes habitent les lotissements et cités.
Elle rêvait d’intégrer le monde des riches
Nous suivons tout particulièrement deux personnages dans cette histoire : Marceline, une jeune fille de quinze ans qui habite la cité des Béguines et qui n’a qu’un rêve, celui de trouver du travail auprès de la haute société car elle aimerait s’intégrer à ce milieu chic ; et Jean-Patrick, patron de l’entreprise Frémy Alarmes, qui doit vivre avec bien plus de problèmes qu’il n’y paraît. Le destin va faire que ces deux personnages vont se croiser malgré leur niveau social bien différent. Jean-Patrick va embaucher la jeune Marceline, sans connaître les véritables liens qui les unissent.
De nombreux secrets à découvrir
Marc Desaubliaux nous plonge dans la ville de Rougemont et ses secrets de famille. Dans cette commune où les habitants de la vieille ville habitent là depuis plusieurs générations, toutes les familles sont plus ou moins liées, ont plus ou moins de liens familiaux. Et pourtant, malgré cela, certaines histoires ne sont pas connues de tous. Jean-Patrick va en découvrir une qui le concerne en ouvrant une vieille malle qu’il a récupérée à la mort de ses parents. Dedans, de nombreuses lettres de correspondance et un cahier que son père a tenu lorsqu’il était prisonnier de guerre en Allemagne en 1940.
Marc Desaubliaux, une grande plume
J’ai adoré lire toutes ces lettres et les morceaux du cahier que l’auteur nous propose. Au fil des documents, on cherche à comprendre les liens qui existent entre ces lignes et les questions que se pose Jean-Patrick sur ses origines qui restent floues. Mais les réponses qu’il trouve et ses agissements par la suite vont engendrer des répercussions auxquelles vont être mêlées plusieurs personnes de son entourage.
Son dernier roman après « Un été anglais » et « Un homme sans volonté »
Encore une fois, la lecture de ce roman de Marc Desaubliaux est très addictive. L’écriture de cet auteur est très fluide, et pourtant très détaillée. Il a le chic pour nous partager avec beaucoup d’émotion le quotidien de ses personnages et leurs sentiments. Marceline ou le monde des autres est un livre très prenant, une tranche de vie passionnante.
Site de l’auteur : https://www.marc-desaubliaux.fr/
« Sofia déverrouilla avec bien des difficultés les fers déformés. Immédiatement après, ils furent trois à escalader le balcon, à s’engouffrer dans la maison. Sofia suivit. Découvrit la salle à manger, le salon, un grand bureau, l’entrée. Large et beau, presque majestueux, l’escalier allait au premier étage où se trouvaient les chambres, salles de bains, toilettes. Et encore un étage avec d’autres pièces mansardées. Marceline et Sofia s’étonnèrent de l’immensité des lieux et de la richesse des meubles. »
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