La Mauvaise Herbe, la boulangerie végétale qui fait fleurir le goût
À première vue, rien ne distingue La Mauvaise Herbe d’une boulangerie de quartier : l’odeur du pain chaud, les croissants dorés qui s’alignent derrière la vitrine, les pâtisseries délicatement dressées. Mais ici, pas une trace d’œuf, de lait ou de beurre. Et pourtant, tout est là — le croustillant, la générosité, les saveurs authentiques.
Derrière ce tour de magie se cachent Maxime Raïmi et Florence Neveux, deux passionnés qui a décidé de bousculer les codes de la boulangerie traditionnelle. Ensemble, ils ont fondé La Mauvaise Herbe, une boulangerie-pâtisserie 100 % végétale où l’artisanat se conjugue avec engagement.
Un pain qui se distingue parmi les meilleurs
Récemment, Maxime a vu son travail récompensé : 9ᵉ place au concours des meilleurs pains de campagne bio d’Île-de-France, sur 64 participants. Une distinction qui confirme la qualité de son savoir-faire, et prouve qu’un pain sans produits d’origine animale peut rivaliser avec les meilleurs.
« Notre but n’est pas de faire du “sans”, mais du “mieux” », confie Maxime, les mains encore enfarinées. « Nous voulons proposer des produits bons pour le corps, bons pour la planète, et surtout bons au goût. »
Un engagement éthique et artisanal
Chez La Mauvaise Herbe, tout est fait maison, du pétrissage au glaçage. Farines biologiques, levain naturel, fruits de saison et laits végétaux remplacent les ingrédients animaux sans compromettre la gourmandise.
« Il faut beaucoup de tests, de patience et de rigueur, » explique Florence. « Recréer la texture d’une brioche ou d’un flan sans beurre ni œufs, c’est un vrai défi technique. Mais quand on y parvient, c’est une immense satisfaction. »
Chaque création est pensée comme une rencontre entre tradition et innovation. Les pains aux farines anciennes côtoient des viennoiseries aériennes, tandis que les pâtisseries jouent sur les textures et les contrastes. Le tout dans une démarche durable, respectueuse des saisons et des producteurs locaux.
Un hommage à Brassens et à la liberté
Le nom de la boulangerie, La Mauvaise Herbe, n’a rien d’un hasard. Il fait écho à la chanson de Georges Brassens, symbole d’indépendance et de résistance tranquille.
« C’est un clin d’œil à ceux qui sortent un peu des sentiers battus, » sourit Florence. « On nous disait que c’était impossible de faire une vraie boulangerie sans beurre, sans œufs… Alors on l’a fait. »
Depuis son ouverture, La Mauvaise Herbe séduit autant les végans convaincus que les amateurs de pain et de pâtisserie à l’ancienne. Les habitués reviennent pour la qualité, pas pour le concept. Certains avouent même n’avoir jamais remarqué que les croissants étaient 100 % végétaux.
Crédits photos: Cassandre Sung
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