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Ginger Bitch, dans Clash ou Splash

« Vieille dans l’âge, jeune dans le métier ».

Ginger Bitch, à la fois ancienne et nouvelle dans le monde du drag, partage son parcours unique à Yanis Bargoin dans l’émission Clash ou Splash by TeleStar. Après avoir enchaîné divers métiers, allant du service militaire en gendarmerie à la vente et au commerce, elle est maintenant à la tête de sa propre société de drag, vivant pleinement de sa passion. « Vieille dans l’âge, jeune dans le métier ».

DRAG RACE, UNE CONCRÉTISATION 

L’émission Drag Race France, apparue en 2022, inspire profondément Ginger Bitch. En voyant la première saison, elle se projette immédiatement et décide de candidater à la saison 2. Malgré son profil atypique de « drague XL, plus de 40 ans », elle se lance avec ambition. Elle rêve de devenir la prochaine grande reine du drag français. L’aventure télévisée permet à Ginger Bitch de gagner 10 fois plus que le cachet d’intermittent traditionnel, bien que les débuts aient été difficiles, avec des cachets très bas et des heures de préparation sous-évaluées. « À l’époque, il fallait se battre pour avoir 100-150 euros. Les organisateurs ne voyaient que la prestation sur scène, sauf qu’il y avait au moins quatre heures de préparation avant. »

LUTTE CONTRE LES PRÉJUGÉS ET MISE EN AVANT DU DRAG XL

Grâce à Drag Race, le drag est reconnu comme un véritable art, même si des amalgames persistent, notamment avec la prostitution. Ginger Bitch insiste sur l’importance de démystifier le drag pour les enfants. Elle explique que ce sont souvent les parents qui créent des perceptions malsaines. Elle rappelle, « Les gamins, quand ils nous voient, souvent ils nous prennent pour des poupées géantes et nous regardent avec émerveillement. »

Pour Ginger Bitch, être une drag XL présente des défis particuliers. Elle fait face à des incompréhensions et des jalousies, surtout lorsqu’elle n’est pas invitée à des événements comme la Fashion Week, malgré son impact dans le milieu. Sur le tournage de Drag Race, elle a dû surmonter le stress et le syndrome de l’imposteur. « Mon plus grand ennemi était le stress. À l’instant où les caméras commençaient à enregistrer, je perdais mon sourire et devenais rigide ». Nicky Doll, host de l’émission, à même dû lui rappeler qu’elle avait sa place dans l’aventure et qu’elle n’avait pas à se sentir illégitime. 

L’Évolution et l’Acceptation Générationnelle

Ginger Bitch, avec plus de 40 ans, a dû naviguer dans un environnement où les notions de genre et d’identité évoluent constamment. Elle admet avoir eu des difficultés à comprendre et à utiliser correctement les pronoms, mais apprécie l’ouverture et la patience de ses collègues plus jeunes.

« C’était rigolo pendant le tournage, je ne comprenais pas le genre et l’identité de genre. Je mélangeais tout. J’ai encore du mal à appeler les gens ‘iel’ ou à demander les pronoms. Pour moi, c’est nouveau et j’ai apprécié que dans cette saison, les filles aient pris le temps de m’expliquer. »

Pour elle, ces changements ne sont pas simplement du « wokisme », mais une évolution nécessaire et bienvenue de notre langue et de notre société. « Je suis pour l’évolution. On a le droit de faire évoluer notre langue et heureusement. »

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