Quand l’horreur rencontre le star-système
Invité à l’avant-première très attendue de Smile 2, on découvre un nouvel opus qui s’aventure cette fois dans les coulisses sombres du star-système. Après le succès du premier film, le réalisateur revient avec une proposition qui, sans révolutionner le genre, offre une immersion angoissante dans la vie de Skye Riley, star de la pop au sommet de sa gloire… et au bord du précipice.
Le synopsis nous plonge aux côtés de Skye (incarnée par Naomi Scott, impressionnante de justesse) alors qu’elle se prépare pour une tournée mondiale. Rapidement, sa vie bascule dans l’horreur et les visions terrifiantes, de plus en plus intenses, la forcent à se confronter à un passé qui refuse de rester enfoui. La pression de la célébrité se mêle à une malédiction familière aux fans du premier Smile, transformant chaque instant de son quotidien en cauchemar éveillé.
Si Smile 2 reprend les bases du film original, une malédiction qui s’attaque à des innocents, les poussant à une fin tragique. Il sait les réinventer en explorant le monde éclatant mais cruel de la pop. Le contexte de la célébrité décuple les enjeux, rendant l’expérience d’autant plus oppressante pour Skye, dont la descente aux enfers nous tient en haleine. Certaines scènes sont, sans surprise, plus sanglantes et intenses que dans le premier volet. La réalisation joue de ce contraste entre le glamour et l’horreur avec une précision quasi chirurgicale, plongeant le spectateur dans un suspense constant.
Bien que le film n’évite pas tous les clichés du genre, Smile 2 sait capter l’attention, notamment grâce à une mise en scène peaufinée et des effets visuels saisissants. Ce n’est peut-être pas un tournant pour le cinéma d’horreur, mais c’est une montée en puissance qui s’avère efficace, jouant avec la fascination et l’effroi.
En bref, Smile 2 réussit à faire grimper l’angoisse d’un cran. Les fans du premier film retrouveront des sensations familières, mais rehaussées d’une noirceur nouvelle. Les autres risquent, eux, de ressortir de la salle avec un frisson tenace et, ironie oblige, un sourire bien moins serein que celui affiché dans la promotion du film.